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Geneviève de Brabant, à l’Opéra Berlioz de Montpellier (2016). © MARC GINOT

Du 27 au 31 janvier, la soprano belge, révélée en 2014 au Concours « Reine Élisabeth de Belgique », relève le défi de Lakmé, l’un des rôles les plus emblématiques du répertoire virtuose français. Elle incarnera ensuite, à partir du 17 mars, la Reine de la Nuit, à l’Opéra de Dijon.

Parfois, les concours lyriques sont des faiseurs de carrière. Cela a été le cas pour Jodie Devos, qui s’est trouvée propulsée sur le devant de la scène grâce à un Deuxième prix, remporté au Concours « Reine Élisabeth de Belgique », en 2014. Il est vrai que cette distinction obtenue en terre natale lui a offert une visibilité et une médiatisation dépassant le cadre strict du monde lyrique.

« Cela m’a ouvert toutes les portes, se souvient la jeune chanteuse. J’ai trouvé un agent et tout est allé très vite ensuite, avec beaucoup d’auditions et d’engagements. Cette récompense est vraiment devenue une carte de visite. »

Jodie Devos est ainsi engagée par l’Opéra Royal de Wallonie (Rosina dans Il barbiere di Siviglia, Eurydice dans Orphée aux Enfers), par l’Opéra Orchestre National Montpellier (le Feu, la Princesse et le Rossignol dans L’Enfant et les sortilèges, le rôle-titre dans Geneviève de Brabant) et se produit en concert en Belgique, en France, en Italie et en Allemagne.

Son plus beau souvenir reste, néanmoins, son remplacement de Sabine Devieilhe dans le rôle d’Adèle de La Chauve-Souris, Salle Favart, en décembre 2014, alors qu’elle venait d’intégrer l’Académie de l’Opéra-Comique. « Il a fallu que je saute dans ses vêtements ! J’ai pris beaucoup de plaisir à l’expérience et en ai tiré plein d’enseignements, notamment grâce à l’équipe formidable de la production. »

Si sa carrière se développe avec une facilité déconcertante, tout n’a pas toujours été simple pour Jodie Devos, que rien de prédisposait à devenir chanteuse d’opéra.

Alors qu’elle a 5 ans, ses parents l’inscrivent à un stage de chant choral, sorte de colonie musicale durant les vacances d’été. Selon la soprano, cette semaine restera la plus importante de sa vie pendant les treize années durant lesquelles elle y participera. Elle y côtoie une centaine de jeunes de la petite ville de Neufchâteau, en Région wallonne, et découvre les joies de la musique partagée.

Point de classique, pourtant, à cette époque. Le répertoire du stage se concentre sur la variété et la musique populaire. Quant à sa famille, vivant loin des centres culturels, elle ne fréquente ni les maisons d’opéra, ni les salles de concert. Son seul contact avec la musique dite savante a lieu lors des cours de danse, qu’elle débute à l’âge de 6 ans.

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 124

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