Actualités Liège fête son bicentenaire
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Liège fête son bicentenaire

26/10/2020
© OPÉRA ROYAL DE WALLONIE-LIÈGE.

Le 4 novembre 1820, le Théâtre Royal ouvrait ses portes, sur ce qui est aujourd’hui la place de l’Opéra. Deux cents ans plus tard, devenu l’Opéra Royal de Wallonie, il fêtera son anniversaire avec La traviata, du 16 au 20 novembre, sous la baguette de Speranza Scappucci et dans une mise en espace de Stefano Mazzonis di Pralafera, respectivement directrice musicale et directeur général et artistique de l’ORW. La distribution s’annonce somptueuse, emmenée par Patrizia Ciofi, René Barbera et Leo Nucci. Après avoir évoqué les grandes dates de l’histoire de la maison, Opéra Magazine brosse un portrait du célèbre ténor belge André d’Arkor (1901-1971), qui en fut le brillant directeur, entre 1945 et 1965.

Arsène Van Ham – André d’Arkor à la scène – voit le jour à Tilleur, près de Liège, le 23 février 1901. Ses dons pour le chant se révèlent très tôt au sein d’une chorale locale. À l’âge de 19 ans, il intègre le Conservatoire de Liège. Il y poursuit de brillantes études, auprès du baryton français Henry (ou Henri) Seguin, grande vedette de la Monnaie de Bruxelles. À sa sortie du Conservatoire, André d’Arkor remporte les plus hautes distinctions.

Ses débuts professionnels ont lieu au Théâtre Royal de Liège, en 1925, en Gérald dans Lakmé. Il aborde ensuite Rodolfo dans La Bohème, Mario Cavaradossi dans Tosca, Laërte dans Hamlet, Nicias dans Thaïs et Arturo dans Lucia di Lammermoor. L’Opéra Royal de Gand s’attache alors ses services pour trois saisons (1926-1929), au cours desquelles le ténor belge va élargir considérablement son répertoire : La Dame blanche (l’un de ses plus grands succès), Il barbiere di Siviglia, Manon, Les Pêcheurs de perles, Carmen. Il y interprète, par ailleurs, le rôle vocalement périlleux de l’Astrologue dans Le Coq d’or de Rimski-Korsakov, mais aussi Le Joueur de viole de Raoul Laparra et Paganini de Franz Lehar, première de ses incursions dans le domaine de l’opérette.

André d’Arkor gagne l’Opéra de Lyon, en 1929, pour Roméo et Juliette, Werther, Faust et La traviata. Le 21 février 1930, il y interprète Pedrillo dans Die Entführung aus dem Serail, lors de la création de l’ouvrage in loco, avec une belle équipe de chanteurs belges, comprenant la soprano Clara Clairbert, le fort ténor Théo Beets et la basse Lucien Van Obbergh. Clara Clairbert, artiste à la renommée internationale – elle servit de modèle, dit-on, à Hergé pour l’illustre Bianca Castafiore dans Les Aventures de Tintin –, sera désormais la principale partenaire en scène d’André d’Arkor. Ce dernier débute à Paris, à l’Opéra-Comique, en Des Grieux dans Manon, le 5 janvier 1931, mais sans y revenir par la suite. Sa carrière se déroule ailleurs.

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 166

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