© CYRIL COSSON

Le 23 octobre, à Angers, le 29 novembre, à Rennes, et le 13 décembre, à Nantes, le chef suisse dirige une nouvelle production d’Iphigénie en Tauride, signée Julien Ostini, avec, pour particularité, l’absence d’instruments anciens, comme ceux de son ensemble I Barocchisti.

Vous avez abordé Iphigénie en Tauride à Salzbourg, en 2015, avec un plateau vocal prestigieux et votre ensemble I Barocchisti. Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce nouveau projet, où vous dirigerez une équipe de jeunes chanteurs et l’Orchestre National des Pays de la Loire ?

Moshe Leiser et Patrice Caurier, les metteurs en scène qui signaient la production salzbourgeoise, aiment tellement la musique qu’ils veulent la faire eux-mêmes ! J’avais donc décidé de séparer les rôles de maestro -concertatore et de direttore d’orchestra, comme cela a longtemps été le cas, leur laissant ainsi le soin de travailler avec les chanteurs, tandis que je m’occupais de réaliser, avec mon ensemble, ce qu’ils souhaitaient pour leur spectacle. Cette fois, j’ai l’occasion de faire cette musique comme j’ai toujours souhaité l’entendre, avec de jeunes chanteurs, qui ont encore envie d’apprendre quelque chose, plutôt que la distribution de stars que j’avais à Salzbourg. Je suis très reconnaissant envers Cecilia Bartoli de m’avoir invité à diriger cet ouvrage, mais il faut aussi parfois avoir la possibilité de reprendre une partition d’une façon différente.

Quelles sont les bases de votre collaboration avec des orchestres modernes ? Est-ce vous qui allez vers eux, ou cherchez-vous plutôt à les faire venir vers vous ?

J’ai eu de nombreuses expériences avec des phalanges modernes, voulant jouer les répertoires baroque et du premier classicisme. J’arrive avec mon matériel d’orchestre préparé – coups d’archet, dynamique, articulations –, puis j’explique comment je vois les choses. À part une fois, à Berlin, où le courant n’est pas passé, cette approche fonctionne. Si les instrumentistes ont une attitude positive, il est possible de parvenir à un très bon résultat. Tout le monde me dit que -l’Orchestre National des Pays de la Loire, dont Pascal Rophé est le directeur musical, est très flexible, et intéressé par ce répertoire.

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 165

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