© JEAN-BAPTISTE MILLOT

Le baryton allemand, révélation du dernier Concours « Reine Élisabeth », sera présent sur deux fronts, en septembre : d’abord avec la sortie de son premier récital discographique, chez Harmonia Mundi, le 11, puis avec ses débuts en Wolfram dans Tannhäuser, à Rouen, le 27.

« Bien sûr, ce n’est pas la Seine/Ce n’est pas le bois de Vincennes/Mais c’est bien joli tout de même/À Göttingen, à Göttingen. » C’est dans un village, près de la cité allemande célébrée par Barbara dans sa magnifique chanson de réconciliation, qu’a grandi Samuel Hasselhorn.

Dans ce milieu rural, le chœur de son école représente un lieu privilégié de socialisation. Bien qu’il ne soit pas issu d’une famille de musiciens, il décide d’apprendre le basson, en complément de sa pratique du chant. Mais c’est pour cette discipline qu’il se passionne dès l’adolescence. Par chance, une professeure enseignant à Hanovre vient chaque semaine dans son village et il saisit l’occasion pour prendre des cours avec elle.

L’expérience dure pendant plus de deux années, durant lesquelles elle prépare l’adolescent à de petits concours. À 18 ans, il part étudier le chant à Hanovre. Trop jeune pour aborder les rôles d’opéra, il se concentre sur la mélodie et le répertoire baroque, qui demeureront pour lui des territoires de prédilection.

Dans le cadre du programme Erasmus, Samuel Hasselhorn intègre le CNSMDP, dans la classe de Malcolm Walker pour le chant, et assiste aux master classes d’Anne Le Bozec en musique de chambre. Si cette année à Paris ne lui permet pas d’apprendre le français, puisque tous ses cours se déroulent en anglais, elle élargit son horizon musical et il peut se concentrer sur sa technique.

C’est à cette période qu’il est engagé par deux fois à Lyon, d’abord pour chanter le rôle principal de Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann, au Studio de l’Opéra, puis pour incarner Masetto dans une production de Don Giovanni sur la scène principale.

De retour à Hanovre, afin d’achever son cursus, il poursuit sa carrière à l’affiche de concerts baroques. Il participe aussi à de nombreux Concours. En 2017, il remporte « Das Lied », à Heidelberg, et atteint également la plus haute marche du podium lors du Concours « Reine Élisabeth », à Bruxelles, en 2018.

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