© ARIANE MAURISSON

Conseiller musical du Festival niché au cœur du Lot, le chef français sera au pupitre des trois productions d’opéra de l’été : La Vie parisienne, le 28 juillet, Les Pêcheurs de perles, le 30 juillet, et Maria de Buenos Aires, le 5 août.

Vous êtes un habitué du Festival de Saint-Céré ; quel est aujourd’hui votre rôle dans l’organigramme de la manifestation ?

Aux côtés de Véronique Do, directrice générale qui gère les affaires au quotidien de ScénOgraph, l’institution regroupant les Festivals d’été de Saint-Céré et de Figeac, Opéra Éclaté et la saison du Théâtre de l’Usine, à Saint-Céré, je fais partie d’un comité artistique dont Éric Perez, pour Saint-Céré et Opéra Éclaté, et Benjamin Moreau, pour Figeac, sont les autres membres. Je suis conseiller musical depuis 2017 et je dirige certaines productions. Nous sommes donc chargés, Éric et moi, d’établir les programmes pour les années à venir, concernant le Festival et les tournées.

Le Festival n’a pas pour seul but de monter des spectacles. Depuis sa création, il s’est donné d’autres missions…

Elles sont au nombre de trois : la création (ou recréation, pour certaines œuvres rares qui n’avaient pas été reprises depuis longtemps), la transmission et la formation. Nous prêtons une grande attention aux jeunes talents – dans un passé lointain, Ludovic Tézier a chanté Alfred dans La Vie parisienne… Anaïs Constans, nommée aux Victoires de la Musique Classique 2015, dans la catégorie « Révélation Artiste Lyrique », a été Nannetta dans notre Falstaff, cette année-là. Eléonore Pancrazi et Anas Séguin, Cherubino et le Comte Almaviva dans Le nozze di Figaro, en 2017, commencent une belle carrière. Ces représentations ont été un tremplin important pour eux ; il faut dire que, lorsque nous les avions entendus en audition, nous n’avions pas hésité une seconde à les engager !

En va-t-il de même des instrumentistes ?

Oui. Notre orchestre est composé d’un noyau de musiciens qui reviennent quasiment tous les ans et nous suivent en tournée. Certains sont issus de l’Orchestre de Paris, de celui de la Garde Républicaine, de l’Orchestre National des Pays de la Loire… Ils sont habitués à vivre dans les conditions un peu spéciales qui sont les nôtres, et leur fonction d’encadrement auprès des plus jeunes est essentielle. Nous sommes également attentifs aux solistes ; en 2017, un pianiste de 20 ans, Gaspard Thomas, a remporté un beau succès, le temps de trois récitals ; il revient, cet été, pour un programme de trios avec piano de Brahms, Schubert et Beethoven, et pour accompagner les trois chanteuses d’Un soir à Broadway.

Transmettre est-il pour vous un besoin ?

Comment ne pas faire profiter les autres de ce que des chefs comme Riccardo Muti ou Marek Janowski m’ont appris ? J’ai une affection particulière pour l’opéra français et j’aime les longues séances de travail piano/chant, comme celles que je vais animer en juin (1), avec des élèves de la Juilliard School de New York.

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 152

Pour aller plus loin dans la lecture

Entretiens et rencontres Tamara Gura - Débuts français en Orlofsky à Toulon

Tamara Gura - Débuts français en Orlofsky à Toulon

Entretiens et rencontres Sivan Eldar - Un premier opéra créé à Lille

Sivan Eldar - Un premier opéra créé à Lille

Entretien du mois Gustavo Dudamel : "L'opéra a toujours fait partie de ma vie !"

Gustavo Dudamel : "L'opéra a toujours fait partie de ma vie !"