© OPÉRA NATIONAL DE LORRAINE

Après dix-huit années de mandat, marquées par de nombreuses réussites, le directeur général de l’Opéra National de Lorraine a quitté ses fonctions le 1er juin, laissant la place à Matthieu Dussouillez. Retour sur une belle histoire…

Si l’on avait prédit au jeune Laurent Spielmann qu’il serait un jour directeur d’opéra, il n’en aurait rien cru. « Mes parents étaient mélomanes, férus de musique contemporaine. Admirateurs fervents de Iannis Xenakis, ils allaient à Metz, à Donaueschingen… Adolescent, mes héros étaient Isaac Stern et David Oistrakh ! »

Strasbourgeois, il fréquente l’Institut de Musicologie que dirige Marc Honegger, offre ses services au Maillon, important centre culturel local. Ce qui l’amène, en 1982, à devenir l’assistant de Laurent Bayle au récent Festival « Musica », auquel participent de jeunes créateurs, tels Marc Monnet, Pascal Dusapin ou Philippe Manoury, et à lui succéder, quatre ans plus tard.

En 1991, Laurent Spielmann devient directeur général de l’Opéra du Rhin. « Je suis arrivé à ce poste avec une image très défavorable de spécialiste de la musique contemporaine, alors que je me défends bien d’être spécialiste de quoi que ce soit ! »

Huit ans plus tard, il quitte Strasbourg, avec l’impression de répéter ce qu’il savait faire. Jean-Jacques Aillagon le recrute alors comme chargé de mission pour la musique, dans le cadre des célébrations de l’an 2000. Jusqu’à l’appel d’offres pour l’Opéra de Nancy et de Lorraine – actuel Opéra National de Lorraine –, qui cherche un directeur général.

En 2001, dans le théâtre de la place Stanislas, Laurent Spielmann succède à Jean-Marie Blanchard. « Jean-Marie m’a laissé une maison en parfait état de marche, avec des équipes impeccables. » En tête, une idée de base : « Concevoir une programmation à partir de ce qui avait déjà été fait à Nancy et ce qui ne l’avait pas été, en regardant, en particulier, quels chefs-d’œuvre n’avaient jamais été montés. » D’où plus d’une centaine de productions en dix-huit ans, dont se dégage un fil rouge, « ce qui crée l’identité d’un théâtre à travers un projet à diverticules », comme il aime à le dire.

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 151

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