© NEMO PERIER

Les 12 et 19 mai, le ténor français participe à Une Carmen, étoile du cirque, opéra participatif d’après Bizet. Une expérience hors des sentiers battus, coproduction du Théâtre des Champs-Élysées avec l’AsLiCo et l’Opéra de Rouen, où le spectacle a été présenté en février-mars.

Un couteau suisse. C’est ainsi que se définit Samy Camps. Pour faire valoir son éclectisme, pour revendiquer sa volonté de ne pas être associé à un répertoire en particulier. Car ce Niçois voue un culte à la curiosité et à l’ouverture.

Élevé par une mère navigante chez Air France, il arpente avec elle les musées du monde et découvre de nombreuses cultures. Il se construit ainsi une identité, que viennent nourrir la littérature et la pop culture du manga et des jeux vidéo. Des Chevaliers du Zodiaque à Tolkien, le jeune garçon évolue dans un monde à l’imaginaire riche, où héros et légendes l’invitent au rêve. Il en retirera aussi une passion pour les tatouages, son bras droit arborant le château du Seigneur des Anneaux, tandis que le gauche s’orne des enfants de Loki.

À ces inclinations s’ajoute celle pour les arts martiaux et, à l’adolescence, pour le heavy metal. Pas de trace de musique classique dans son horizon d’alors. Élève studieux, il se prépare à intégrer une classe préparatoire scientifique lorsque, l’année de sa terminale, sa mère l’emmène à l’Opéra Bastille pour assister à une représentation d’Il -barbiere di Siviglia, à l’occasion du réveillon de Noël.

Pour Samy Camps, c’est un véritable coup de foudre qui remet son avenir en cause. Il prend conscience qu’il n’a pas envie de s’enfermer dans le cadre trop strict d’une prépa. Il veut se cultiver et opte pour l’université et les lettres -anglaises, où il découvre, avec bonheur, les auteurs du XXe siècle, les Joyce, Becket, etc.

Ayant la possibilité de choisir une option dans une autre filière, il s’inscrit à un cours d’histoire de la musique baroque, confirmant ainsi son inclination pour le répertoire classique. Mais cette fois, il souhaite aller plus loin et étudier le chant. Il a alors 19 ans et ne sait pas lire une note.

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 150

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