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Le 4 novembre, à l’Auditorium de Radio France, la mezzo franco-marocaine est l’une des invitées du gala fêtant le 20e anniversaire des « Révélations classiques » de l’Adami. En attendant, en 2017, Mercédès dans Carmen au TCE, puis Smeton dans Anna Bolena à Avignon.

Parce que, petite fille, sa sœur lui racontait des histoires en donnant vie aux personnages qui en étaient les héros, Ahlima Mhamdi a d’emblée intégré une dimension théâtrale à la narration. Quand, à l’école, elle récitait des poèmes, c’est tout un monde qui s’animait, une scène imaginaire qui s’érigeait sous ses pieds. Et ses camarades devenaient le public à conquérir.

Cette passion juvénile, pourtant, s’épanouissait sans cadre, sans formation. Il faudra attendre la classe de cinquième pour que son professeur de français conseille à la jeune fille de faire du théâtre. La suggestion est immédiatement suivie d’effet et Ahlima intègre le Conservatoire de Châtillon, sa ville natale, en région parisienne.

Parallèlement, et également depuis son plus jeune âge, la fillette chante « tout et n’importe quoi », selon ses dires. Petite, son entourage l’appelait « la radio » : « Lorsque j’étais en CE1, je m’étais dessinée en chanteuse, avec une coiffure ébouriffée à la Mariah Carey. Ce dont j’étais certaine, c’était que je souhaitais faire ce métier et que j’allais m’en donner les moyens. »

En attendant, Ahlima Mhamdi poursuit son apprentissage sur les planches et y découvre un répertoire littéraire enthousiasmant. Au lycée, elle choisit l’option théâtre et, après son bac, rejoint la Sorbonne en lettres modernes.

La musique, quant à elle, demeure très présente, bien qu’encore secondaire.

La jeune mezzo est formée, dans un premier temps, au Conservatoire de Châtillon puis, après quelques cours particuliers auprès de Léonor Leprêtre, elle est orientée vers le Conservatoire du 9e arrondissement, afin de suivre un cursus de comédie musicale. Anne Constantin, son professeur, l’incite à opter pour le chant lyrique, choix qu’elle n’avait jamais envisagé.

« J’avais 22 ans et je me retrouvais dans une posture de débutante. Je ne connaissais presque rien au répertoire classique, mais David Berbery, notre répétiteur, m’a dit un jour que j’avais « quelque chose ». Cette phrase ne m’a jamais quittée et m’a encouragée à foncer. »

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 122

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