Fondateur de la compagnie Opéra Nomade, le chef français dirige et coproduit, avec le Centre Lyrique Clermont-Auvergne, une nouvelle production d’Il barbiere di Siviglia. Lever de rideau à Clermont-Ferrand, les 15 et 16 janvier, avant Saint-Quentin, Abbeville, Neuilly-sur-Seine…

Décor Barbier Clermont2016 © Frank Aracil
Maquette du décor d’Il barbiere di Siviglia signé Frank Aracil.

Quand votre collaboration avec le Centre Lyrique Clermont-Auvergne a-t-elle commencé ?

Depuis 2009, je travaille régulièrement avec Pierre Thirion-Vallet, son directeur. Nous avions déjà collaboré à titre ponctuel auparavant, entre autres pour une production d’Eugène Onéguine, et il avait aussi chanté pour Opéra Nomade, la compagnie lyrique que j’ai fondée. Comme nous nous appréciions mutuellement, le passage du ponctuel au régulier est arrivé tout naturellement. Au moment où s’amorçait une grave crise financière, il fallait imaginer de nouveaux moyens de production, qu’illustre notre partenariat actuel.

Comment l’idée d’Opéra Nomade vous est-elle venue ?

J’adore l’opéra, et je souhaitais disposer d’un outil qui puisse tourner. Opéra Nomade, avatar d’une compagnie précédente qui s’appelait l’Opéra de Chambre de Paris, est une sorte d’espace que je me suis créé en tant que chef d’orchestre, la moitié de mon temps étant consacrée à l’art lyrique, y compris dans les nombreuses activités que j’assure à l’étranger. En dehors de notre participation à la saison clermontoise, nous produisons et diffusons d’autres spectacles, comme Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann et une version en petit format de Pelléas et Mélisande. Nous sommes actuellement « en résidence » au Théâtre des Sablons, à Neuilly-sur-Seine, où notre nouvelle production d’Il barbiere di Siviglia sera donnée quelques jours après avoir été présentée à Clermont-Ferrand.

Sur quels critères choisissez-vous les ouvrages programmés ?

Nous n’avons pas de répertoire particulier, nous tournons, la plupart du temps, sur des titres « classiques » ; toute une partie du territoire français n’a pas de salle d’opéra et le public est très demandeur d’ouvrages connus, qu’il ne peut entendre près de chez lui. Si on lui propose Rigoletto ou La traviata avec de bons chanteurs et dans une mise en scène de qualité, il est ravi. Il barbiere di Siviglia est l’œuvre la plus populaire de Rossini, c’est une musique pleine d’énergie et qui plaît toujours.

Lire la suite dans Opéra Magazine numéro 113

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